Derrière son apparente simplicité, Absolum cache une véritable ambition artistique et ludique, portée par un univers fantasy original. Développé par un studio français, le jeu témoigne d’un savoir-faire local qui mérite d’être salué. Voyons ensemble, dans ce test, jusqu’où va réellement ce jeu plein de promesses.
Ce test a été réalisé sur PlayStation 5 à partir d’une clé fournie par l’éditeur. Cela n’influence en rien notre opinion sur le jeu.
Les images proviennent des premières zones du jeu afin d’éviter tout risque de spoiler visuel ou narratif.
Talamh, un monde brisé par la peur de la magie
Vous voici dans Talamh, un royaume autrefois prospère, aujourd’hui ravagé par un cataclysme magique provoqué par des mages trop ambitieux. De ces ruines a émergé Azra, le Roi-Soleil, un tyran qui a juré de contrôler la magie et d’asservir ceux qui la maîtrisent via son Ordre Pourpre. Sous son règne, les terres se fanent peu à peu, gangrenées par la peur et la corruption. Face à cette oppression, l’enchanteresse Uchawi et un petit groupe de rebelles prennent les armes pour reprendre la magie et restaurer l’équilibre perdu. À travers eux, Absolum raconte la lutte pour la liberté dans un univers à la fois mystique, mélancolique et porteur d’espoir.

Un rogue’em up qui frappe juste
Le gameplay s’ancre dans la pure tradition du beat’em up, tout en y insufflant une dimension roguelite qui renouvelle chaque partie. Les développeurs ont misé sur une prise en main immédiate : deux boutons d’attaque (légère et lourde) et une touche dédiée à l’esquive suffisent à se lancer dans l’action. Derrière cette apparente simplicité se cache une expérience exigeante et rejouable. Chaque run se conclut par des améliorations permanentes qui renforcent vos héros et incitent à retenter l’aventure pour aller toujours plus loin. Libre à vous de tester de nouvelles capacités, améliorations ou de changer de personnage.

Mais Absolum ne se limite pas à un simple enchaînement de coups. Au fil des zones parcourues, vous débloquerez des compétences passives ou élémentaires qui modifient en profondeur l’expérience. Ces choix façonnent un système de progression dynamique, où chaque affrontement devient une nouvelle occasion de personnaliser votre approche.

Les parties offrent aussi des embranchements de zones, des chemins alternatifs et des variations de petits lieux qui assurent une vraie diversité de situations. Ces changements, parfois subtils, donnent au monde de Talamh une impression de vie selon vos choix. Ces éléments renforcent la rejouabilité et incitent à explorer encore davantage.
La direction artistique fait toute la différence
Votre aventure se voit embellit par l’apparence visuelle de Absolum. Le titre met en avant une esthétique bande-dessinée et animation à la main pour créer un visuel chargé de personnalité.
Visuellement, le jeu impressionne dès les premiers instants. Son esthétique de bande dessinée animée, aux traits épais et aux couleurs tranchées, donne vie à un monde chaleureux et expressif. Les animations, d’une fluidité exemplaire, magnifient chaque coup. Les décors, eux aussi, participent à l’immersion : forêts luxuriantes, cités en ruine, mines sombres ou zones magiques composent un univers riche et vivant. Chaque environnement regorge de détails et joue habilement sur la profondeur et la lumière pour renforcer l’ambiance.

La bande-son d’Absolum soutient avec justesse l’intensité de l’action, entre percussions puissantes et envolées orchestrales. Les affrontements gagnent en tension grâce à un rythme dynamique, tandis que les moments d’accalmie profitent de thèmes plus mélancoliques et envoûtants. Une composition soignée qui renforce autant l’immersion que l’identité du jeu. Au-delà de son aspect sonore et visuel, cette direction artistique soutient pleinement le gameplay : les coups paraissent plus puissants, les sorts plus spectaculaires et les héros gagnent en charisme rien que par leur design.
Une mécanique bien huilée
Le gameplay d’Absolum repose sur une base classique de beat’em up à défilement latéral, mais la précision et la réactivité qu’il exige le distinguent immédiatement. Ici, il ne suffit pas de marteler les boutons : les ennemis attaquent depuis plusieurs plans de profondeur, vous obligeant à vous déplacer verticalement. Cette exigence confère aux combats une dimension stratégique qui rappelle les meilleures productions du genre. Chaque personnage jouable possède sa propre gestuelle, ses combos uniques et des aptitudes évolutives à débloquer au fil des runs. Cette progression roguelite offre une boucle d’apprentissage naturelle, où chaque échec prépare mieux à la victoire suivante.

Les affrontements contre les boss constituent le cœur de la mise en scène. Véritables duels de rythme et de lecture, ils demandent d’observer les patterns, d’esquiver avec précision et de frapper au bon moment. Certains combats alternent entre phases au sol et attaques aériennes, ou s’enrichissent de pièges et de variations de terrain, exploitant la verticalité et la mobilité pour maintenir une tension constante.
L’esquive, précise et réactive, devient souvent la clé pour survivre aux attaques les plus dévastatrices. En parallèle, l’utilisation d’objets offensifs ajoute une dimension tactique supplémentaire à chaque combat. Nous avons un système de combat nerveux et d’une finesse rare, qui récompense l’abnégation autant que la dextérité.
Une aventure qui se partage
Le mode multijoueur d’Absolum permet de parcourir l’intégralité de l’aventure en coopération à deux joueurs, aussi bien en local qu’en ligne. Fidèle à l’esprit du beat’em up classique, cette approche renforce la dimension conviviale du jeu tout en préservant la lisibilité de l’action, grâce à une caméra parfaitement adaptée aux deux combattants. Chaque joueur conserve sa propre progression, ses améliorations et son style de combat, ce qui permet des combinaisons intéressantes entre les différents héros. Les affrontements gagnent ainsi en intensité, les compétences se complétant pour créer un véritable ballet d’attaques coordonnées.

Pour équilibrer cette montée en puissance, le jeu adapte sa difficulté : les ennemis deviennent plus résistants, et leurs attaques gagnent en fréquence comme en portée. Cette adaptation garantit un défi constant, même pour les duos expérimentés. Certaines arènes se transforment alors en véritables champs de bataille, où la communication et la synchronisation font toute la différence. Résultat : un mode coopératif exigeant mais gratifiant, qui prolonge agréablement la durée de vie du jeu tout en renforçant son aspect tactique.
Conclusion :
| Les + | Les – | 
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Absolum est un jeu solide, porté par une progression gratifiante. Grâce à sa direction artistique soignée et à ses combats fluides, le titre captive instantanément par son style et son énergie. Sa coopération à deux offre un véritable challenge, le tout baignant dans un univers cohérent et travaillé qui donne envie de relancer une partie pour explorer ses quêtes.
On note simplement que certaines phases d’action manquent parfois de clarté, la lisibilité étant parfois mise à mal. Les boss, malgré une belle présence visuelle, se montrent un peu simples dans leurs mécaniques. Rien de rédhibitoire toutefois dans l’expérience globale. En définitive, Absolum s’impose comme une réussite éclatante, à la fois exigeante, inspirée et magnifiquement mise en scène.
C’est un titre aussi plaisant à jouer qu’à contempler, une réussite que nous évaluons à 18/20.
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