Plongez au cœur de la magnifique exposition Superman: Le Héros aux Mille-et-une Vies, actuellement installée à Angoulême jusqu’au 10 mars 2025 au Vaisseau Moebius !
Tout premier super-héros, Superman, inventé par Joe Shuster et Jerry Siegel en 1938, représente tout un genre littéraire et une icône culturelle connue partout à travers le monde. À l’aube d’une nouvelle adaptation cinématographique très attendue du personnage – réalisée par James Gunn et prévue pour juillet 2025 -, l’éditeur Urban Comics, le FIBD et Warner Bros. se sont associés pour proposer une exposition ambitieuse entièrement consacrée au super-héros iconique de DC.
Dirigée par Yann Graf, l’initiative plonge les visiteurs dans l’univers de Superman via des reconstitutions et des images de comics : de Krypton aux versions alternatives du personnage, en passant par le Daily Planet, et bien d’autres surprises. L’équipe d’Araknide, ayant eu la chance de pouvoir visiter l’exposition le 29 janvier, a déjà sorti une vidéo YouTube de son expérience.
L’explosion de Krypton et les différentes kryptonites
Au début de la visite, l’exposition plonge directement le visiteur au cœur de Krypton, la fameuse planète natale de Superman, située dans le système solaire Rao. Alors que son père, Jor-El, avait prévenu son peuple de la destruction imminente de leur monde, il a décidé avec sa femme, Lara, d’envoyer leur fils Kal-El dans une nacelle en direction d’une autre planète, afin qu’il puisse survivre et perpétuer leur héritage kryptonien.
Les causes de la destruction de Krypton varient selon les versions. Cependant, la plus répandue mentionne l’instabilité du noyau kryptonien et du soleil rouge, Rao.
Cette première partie de l’exposition reconstitue également les différents types de kryptonites – correspondant à des morceaux de Krypton propulsés dans l’espace lors de son explosion – et dont certains morceaux ont atterri sur Terre.
On retrouve donc différents types de kryptonite :
– La kryptonite verte, la faiblesse la plus connue de Superman. Celle-ci l’affaiblit, lui enlève ses pouvoirs, et peut même provoquer la mort lors d’une exposition prolongée.
– La kryptonite rouge, qui provoque des effets aléatoires sur les kryptoniens pendant 24 à 48h. Elle peut par exemple, selon les versions, altérer leur personnalité, les rendre méchants, les transformer en monstres ou encore accélérer leur vieillissement.
– La kryptonite dorée, la plus rare, qui possède la capacité de retirer les pouvoirs de n’importe quel kryptonien de manière permanente.
– Et la kryptonite bleue, qui a les mêmes effets que la kryptonite verte, mais qui n’affecte que Bizarro, le clone inversé de Superman, créé par Lex Luthor.
La ferme des Kent
Après avoir voyagé sur Krypton, l’exposition emmène tout droit le visiteur à la ferme des Kent, les parents adoptifs terriens de Kal-El, qui deviendra alors Clark Kent. On y retrouve une reconstitution très fidèle du perron de leur maison, lieu paisible de méditation, de réflexion et d’échange pour Clark et ses parents. Le décor est très détaillé et ne peut que faire plaisir aux fans de Superman. Une gamelle est même présente pour le super-chien de Clark, Krypto, qui sera adapté pour la première fois en film dans le long-métrage Superman de James Gunn !
Le Daily Planet et ses bureaux
Après l’arrêt à la ferme des Kent, direction le Daily Planet, célèbre journal où travaillent Clark Kent et Lois Lane, aux côtés du photographe Jimmy Olsen, du rédacteur en chef Perry White et d’autres journalistes comme Cat Grant, Steve Lombard ou encore Ron Troupe. Au centre de la salle règne la boule iconique du Daily Planet, entourée des bureaux de Clark, Lois ou encore Jimmy Olsen, avec des dossiers sur des ennemis emblématiques de Superman tels que Parasite, Lex Luthor, Toyman ou Metallo.
De nombreuses couvertures du journal sont également exposées en grand format sur le mur, avec des planches bien connues des fans de comics. On peut y voir, par exemple, la course entre Flash et l’Homme d’Acier, qui a eu lieu dans le récit Superman: Up in the Sky de Tom King, disponible en VF chez Urban Comics.
LexCorp, le bureau de Lex Luthor
Après le passage dans les bureaux du Daily Planet, l’exposition emmène le visiteur dans une toute autre ambiance : le bureau de Lex Luthor. Un décor plus minimaliste, à l’image du némésis de Superman, reprenant néanmoins les couleurs associées à l’armure verte et violette du personnage dans les comics.
Apparu pour la première fois dans Action Comics #23 en 1940, Lex Luthor ne représentait à l’époque guère plus qu’un savant fou rêvant de conquête du monde. Cependant, le personnage connut une grande évolution à partir des années 1960, où ses origines furent revisitées. Dans cette version, Lex a grandi à Smallville et s’entendait bien avec Clark Kent, qui agissait sous le nom de Superboy à l’époque de leur adolescence. Mais lorsqu’un incendie ravagea le laboratoire de Lex, l’intervention de Superboy provoqua, en partie, la perte de ses travaux… et celle de ses cheveux. Cet événement fut ainsi à l’origine de la jalousie de Lex Luthor envers Superman.
Toutefois, la version moderne du personnage a été initiée par John Byrne en 1986 avec la mini-série The Man of Steel, disponible en France en récit complet et dans les Superman Chronicles. Celle-ci le présente alors comme un enfant issu des bas-fonds de Metropolis, marqué par une enfance traumatisante entre maltraitance et pertes tragiques. Des drames qui ont participé à forger un homme puissant et influent, à la tête de sa propre société, qui lui permet d’étendre son influence sur la ville. Cependant, l’arrivée de Superman – qui lui volera la vedette- le poussera à une haine farouche, qu’il justifiera en présentant l’extraterrestre comme une menace pour l’humanité.
La Mort de Superman
L’exposition nous invite ensuite au cœur d’un des événements les plus marquants de l’histoire de Superman : sa propre mort. En effet, c’est en novembre 1992 que l’Homme d’Acier fut vaincu par Doomsday, une créature au moins aussi puissante que lui, créée pour l’occasion.
Le monstre représentait une menace importante pour Metropolis, et Superman n’hésita pas à se sacrifier pour sauver sa ville en concentrant toute sa force et volonté dans un ultime coup contre Doomsday, qui fit de même, provoquant ainsi la mort des deux adversaires… Une scène triste et choquante qui se déroula sous les yeux de Lois Lane et Jimmy Olsen, ce dernier capturant le moment avec son appareil photo qui fera la une du Daily Planet.
La nouvelle bouleversa les États-Unis et le reste du monde à l’époque, faisant s’envoler les ventes de DC Comics. Heureusement, le héros mythique ne resta pas mort très longtemps et revint en 1993 à l’issue de l’arc Reign of the Supermen.
La Forteresse de Solitude
Pour finir, la visite nous plonge au cœur de la Forteresse de Solitude, le célèbre repère secret de l’Homme d’Acier, où celui-ci vient s’isoler ou chercher des réponses à ses questionnements. C’est notamment en ce lieu que se trouvent des hologrammes de ses parents biologiques : Jor-El et Lara-El, apportés sur Terre grâce à un cristal placé dans la nacelle de leur fils lors de son envoi dans l’espace.
Grâce à cette forteresse, Superman conserve des souvenirs de ses missions passées, mais également des vestiges de la civilisation qui l’a vue naître. On y trouve notamment, selon les versions, un zoo regroupant des espèces animales venues des quatre coins de la galaxie, une salle des trophées, un projecteur à Zone Fantôme, ou encore la ville de Kandor – ancienne capitale de Krypton – miniaturisée et mise en bouteille par Brainiac, le collecteur de mondes. Cette dernière a par ailleurs été reproduite pour l’exposition, à côté de la Forteresse !
En conclusion, l’exposition est une reproduction impressionnante, fidèle et complète du mythe de Superman. Elle offre un véritable émerveillement, aussi bien pour les fans que les néophytes ! Les informations indiquées et illustrations choisies reflètent également bien les différentes facettes et périodes de vie de l’Homme de Demain. Un seul conseil : rendez-vous à Angoulême avant le 10 mars !
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